Tout ce que vous devez savoir avant une transplantation capillaire

En quoi consiste une transplantation capillaire ? Comment bien choisir l’établissement qui effectuera ma transplantation ? Le processus de transplantation est-il douloureux ?

Les patients se posent de multiples questions avant, pendant, et après une transplantation. Aujourd’hui, nous allons répondre à nombre d’entre elles pour vous permettre de mieux évaluer les différentes options lorsque le moment viendra de faire votre choix.

Qu’est-ce qu’une transplantation capillaire ?

La première chose qu’il faut savoir, c’est qu’une transplantation capillaire est un processus d’« autogreffe ». Nous transférons des cheveux d’une partie où ils sont plus denses vers une autre où ils le sont moins, voire une zone atteinte par la « calvitie ». On pourrait également qualifier ce processus de « re-distribution capillaire ». En général, les cheveux sont prélevés sur la partie postérieure de la tête, là où ils ne tombent jamais.

Est-ce que ça fonctionne pour toutes les personnes atteintes de calvitie ?

De nombreux patients se demandent si une transplantation capillaire est indiquée dans leur cas. La greffe de cheveux ou microgreffe, peut être pratiquée sur la plupart des personnes – hommes et femmes – qui :

• souffrent d’un type particulier d’alopécie appelé alopécie androgénétique (ou androgénique).
• présentent une zone de prélèvement suffisamment dense.

Il existe toutefois des cas et des pathologies dans lesquelles la transplantation capillaire est déconseillée pour certains patients.

La transplantation capillaire est-elle identique pour les femmes et pour les hommes ?

En général, oui. Mais chaque patient est unique et doit faire l’objet d’un diagnostic individuel. Il est en revanche vrai que les femmes, pour des raisons esthétiques, tendent à privilégier les transplantations sans rasage du crâne. Cette modalité fait appel aux mêmes processus, mais donne davantage de travail à l’équipe chargée de la transplantation.

Comment choisir la bonne clinique ou le bon professionnel ?

À l’heure actuelle, nous avons en Espagne de nombreuses cliniques disposant de personnel qualifié et très compétent. Le processus médical dont nous parlons relève de la microchirurgie. Ce n’est pas un produit standard applicable à tous sans discernement. Lorsque vous choisirez votre clinique, vous devez donc tenir compte des points suivants :

• Des médecins spécialistes : le cas de chaque patient doit être évalué par un médecin spécialisé. Ce médecin devra réaliser un diagnostic complet et personnalisé. Il devra vous expliquer toutes les options thérapeutiques possibles dans votre cas, et vous exposer leurs avantages et leurs inconvénients. Dans de nombreuses cliniques, des assistants ou des commerciaux sont chargés de « vendre » les transplantations. On ne peut pourtant faire l’impasse sur le diagnostic d’un professionnel sans risquer de nuire à ce qui est le plus important : la sécurité du patient. 
• Honnêteté du diagnostic : il est important que le médecin vous explique clairement ce qu’il est possible de faire dans votre cas, les limites de l’intervention et les points faibles. Et cela, honnêtement. Et plutôt que de parler de garanties (vous n’êtes pas en train d’acheter une voiture), il devrait vous expliquer clairement ce que vous êtes en droit d’espérer du processus proposé et ce à quoi vous devez vous attendre après l’intervention.
• Suivi médical : l’idéal est que la transplantation soit réalisée par le médecin qui a effectué le diagnostic. Et que ce même médecin soit également chargé de suivre le patient, de superviser l’ensemble du processus et de contrôler que les objectifs définis ont bien été atteints.
• Anesthésie : dans la quasi-totalité des cas, on aura recours à une anesthésie locale. Cela suffit pour garantir au patient une transplantation indolore. Certaines cliniques proposent une anesthésie générale, ce qui a pour effet d’enchérir le coût de l’intervention, mais ce type d’anesthésie n’est pas conseillé. En outre, ce procédé fait prendre un risque inutile lors de la transplantation.
• Matériels et personnel : vous devez exiger que la clinique choisie utilise des matériels de première qualité. Le même matériel ne doit jamais être réutilisé d’un patient à un autre. Il est également important que l’équipe chargée de la transplantation soit composée d’au moins trois professionnels (médecin(s) et assistants) par patient.
• Traitements miracles : seuls les traitements corroborés par des preuves scientifiques et des études médicales sérieuses peuvent offrir des garanties générales d’efficacité. Les traitements « dernier cri » avec des noms ronflants et des promesses miraculeuses ne sont généralement rien de plus que de belles paroles. Des noms séduisants pour désigner quelque chose qui, avec un peu de chance, n’aura que des effets très limités.
• Salle d’opération : la clinique que vous choisirez doit avoir sa propre salle d’opération et appliquer toutes les mesures d’hygiène et de sécurité. Et cela inclut une équipe de réanimation homologuée. Une transplantation capillaire est une intervention chirurgicale très peu invasive, indolore, effectuée en ambulatoire. Le patient reprend sa vie habituelle le même jour, mais il doit être couvert par une assurance médicale au cas où le moindre incident surviendrait lors de la greffe capillaire.
• Élaboration de la ligne de cheveux : c’est l’un des facteurs les plus importants pour obtenir un résultat naturel. Il est indispensable que la clinique choisie dispose d’un personnel spécifiquement formé dans ce domaine.

Quelle différence existe-t-il entre les différentes techniques de transplantation capillaire ?

Pour réaliser une transplantation capillaire, il existe essentiellement deux techniques : FUE et FUSS. Sur le plan esthétique, les résultats obtenus dans la zone réceptrice sont les mêmes dans les deux cas. Le processus d’implantation est le même. La différence entre ces deux techniques réside dans la façon d’extraire les cheveux de la zone de prélèvement.

• Avec la technique FUE, les unités folliculaires sont extraites une à une.
• Avec la technique FUSS, on prélève une fine bande de cuir chevelu d’où sont extraites les différentes unités folliculaires.

Le devoir du médecin est de conseiller la technique de transplantation capillaire la plus appropriée dans chaque cas.

Le nombre d’unités folliculaires qui me seront implantées a-t-il une importance ?

En termes de transplantation capillaire, on ne parle pas de cheveux, mais d’unités folliculaires. Une unité folliculaire est un groupe de follicules pileux ou cheveux. Chaque unité folliculaire peut se composer, d’un, deux, trois, ou parfois quatre cheveux. C’est la raison pour laquelle les cliniques qui promettent une énorme quantité d’unités folliculaires à chaque transplantation ne mettent pas l’accent sur ce qui est vraiment important. Ces chiffres peuvent évidemment sembler séduisants, mais contrairement à ce que croient de nombreux patients, il ne s’agit pas réellement du nombre de cheveux. En fait, en transplantant 3500 unités folliculaires, on peut concrètement implanter plus de 5000 cheveux, voir même implanter 8000 cheveux en transplantant 2000 unités folliculaires. Tout dépend du nombre de cheveux contenus dans chaque unité folliculaire implantée.

La transplantation capillaire est-elle douloureuse ?

Qu’elles fassent appel à la technique FUE ou FUSS, les transplantations sont effectuées sous anesthésie locale. Une fois l’anesthésie administrée, le processus est indolore. Chez certains patients particulièrement sensibles, l’administration de l’anesthésie peut procurer une certaine gêne. Mais nous avons à notre disposition différentes techniques permettant de réduire les inconvénients liés à l’administration de l’anesthésie.

Combien de temps vais-je mettre pour me rétablir ?

Dans la plupart des cas, le patient peut reprendre le travail 24 heures après la transplantation. Au bout d’une semaine, les effets de l’extraction ne sont généralement plus visibles sur la zone de prélèvement. La zone réceptrice a quant à elle besoin d’une semaine à 10 jours pour récupérer. Pendant les premiers jours, on peut la dissimuler en portant une casquette ou un chapeau, mais en prenant toujours un maximum de précautions pour ne pas risquer d’endommager les cheveux transplantés.

Quand les résultats définitifs de ma transplantation capillaire seront-ils visibles ?

Vous devez comprendre que les premiers résultats d’une transplantation capillaire ne sont pas visibles avant 6 mois. Et pour constater un résultat optimal, il faut attendre environ 12 mois. C’est la raison pour laquelle il est essentiel que le patient soit suivi par le médecin pendant au moins un an, ou jusqu’à l’obtention des résultats esthétiques préalablement définis.

Pour en savoir plus sur les traitements alternatifs à la transplantation capillaire et lire d’autres questions fréquentes, consultez notre rubrique FAQ.